Publié le 9 juillet 2025 Mis à jour le 9 juillet 2025
Contact LaMP : Angelica BIANCO - angelica.bianco@uca.fr

Période concernée : 01/2024-12/2027
 
Les transformations dans les gouttelettes de nuage sont influencées par la lumière et les oxydants et ont un effet potentiel sur la chimie atmosphérique plus important que prévu. Des microorganismes ont été détectés dans les nuages et des études ont révélé l’importance des processus microbiologiques sur la chimie atmosphérique, puisque les microorganismes modifient la composition chimique des gouttelettes en utilisant de la matière organique dissoute (DOM) comme substrat pour l’activité métabolique. Les transformations photochimiques et biologiques entraînent une modification de la composition de la DOM et, par conséquent, une variation des propriétés des aérosols libérés après l’évaporation des nuages. Ces derniers sont directement liés au rôle des nuages dans l’équilibre radiatif de la Terre. Il est donc essentiel d’intégrer les transformations chimiques et biologiques dans les nuages à l’étude des processus climatiques, à travers une approche multidisciplinaire.
L’objectif de ce projet est de comprendre l’impact de l’activité microbienne et de la lumière sur la chimie des nuages et, par conséquent, sur l’atmosphère. Il combine des campagnes sur le terrain et des expériences en laboratoire. En utilisant la spectrométrie de masse à haute résolution (FT-ICR MS), la caractérisation de la composition de l’eau des nuages par l’analyse d’échantillons prélevés dans des conditions contrastées sera améliorée. Ensuite, l’impact des microorganismes sur toute la composition de la DOM, à travers l’incubation d’échantillons réels d’eau nuageuse et l’identification des composés cibles, seront étudiés. Enfin, des transformations microbiennes seront implémentées dans un modèle de chimie des nuages pour étudier les transformations dans un environnement multiphasique. 
Nous fournirons des informations exceptionnelles sur la composition de l’eau des nuages et les dégradations microbiennes. Combinés à des études modèles, ces résultats seront essentiels pour évaluer l’effet des microorganismes sur la chimie atmosphérique.